C’est le début d’un génocide, le premier du XX e siècle. Ces jeunes officiers, à l'origine du sentiment national turc, lui reprochent de livrer l'empire aux appétits étrangers et de montrer trop de complaisance pour les Arabes. Le 24 avril 1915 a marqué le début du massacre et de la déportation de 1,5 million d’Arméniens par l’empire Ottoman. Abdul-Hamid II joue par ailleurs la carte de chef spirituel de tous les musulmans en sa qualité de calife. L'armée turque perd 100 000 hommes. Après ces arrestations, une loi spéciale autorise le 26 mai la déportation des Arméniens «pour des raisons de sécurité intérieure». Malgré ses efforts, il ne peut empêcher l'insurrection des « Jeunes-Turcs ». Les défaites militaires de l’Empire -lors des guerres balkaniques de 1912, mais aussi après son entrée dans la Première Guerre mondiale en octobre 1914 (face aux Russes à Sarikamish en janvier 1915, à Suez face aux Britanniques en février 1915...)- jouent aussi un rôle dans le déclenchement du processus génocidaire. Armenian Genocide Part of World War I Bodil Biørn's caption: "The Armenian leader Papasian considers the last remnants of the horrific murders at Deir ez-Zor in 1915–1916." Depuis quand? Le génocide des Arméniens est le … En Occident, les informations sur le génocide émeuvent l'opinion mais le sultan se justifie en arguant de la nécessité de déplacer les populations pour des raisons militaires ! «A partir de mai 1918, les autorités ottomanes, qui tentent de conquérir le Caucase russe, vont se livrer à des massacres d’Arméniens et d’Assyro-Chaldéens. - rendre aux Arméniens et leurs enfants l'intégralité des terres et objets qui leur ont été volés. Les Turcs tentent de soulever en leur faveur les Arméniens de Russie. En Anatolie, au coeur de la Turquie actuelle, les chrétiens représentaient 30% à 40% de la population. Survivent toutefois une centaine de milliers de jeunes femmes ou d'adolescentes (parmi les plus jolies) ; celles-là sont enlevées par les Turcs ou les Kurdes pour être vendues comme esclaves ou converties de force à l'islam et mariées à des familiers (en ce début du XXIe siècle, beaucoup de Turcs sont troublés de découvrir qu'ils descendent ainsi d'une chrétienne d'Arménie arrachée à sa famille et à sa culture). L'empire ottoman est envahi. L'article 16, en particulier, engage la Sublime Porte à effectuer « sans délai des améliorations et réformes exigées par les besoins locaux dans les provinces habitées par les Arméniens », et que l'armée russe a évacuées peu avant, afin de garantir de bonnes relations entre Constantinople et Saint-Pétersbourg . Depuis 2019 et un décret gouvernemental, la date du « 24 avril » est devenue la Journée nationale de commémoration du génocide des Arméniens. Malgré une tentative de modernisation par le haut, dans la période du Tanzimat, de 1839 à 1876, l'empire ottoman entre dans une décadence accélérée. Début 1916, une deuxième phase génocidaire est décidée par les autorités turques. D'abord favorable à ce que soient punis les responsables de la défaite et du génocide, Moustafa Kémal se ravise car il a besoin de ressouder la nation turque face aux Grecs et aux Occidentaux qui menacent sa souveraineté. Après sa mort, elle a pris son nom : Constantinople. Le 29 janvier, la France reconnaît officiellement le génocide arménien de 1915 par la loi no 2001-70. Fille du duc Philippe II de Savoie, Louise de Savoie (1476-1531) épouse Charles d’Orléans, duc d’Angoulême, le cousin du roi de France Louis XII. Il y a cent ans le gouvernement des Jeunes-Turcs commettait le premier génocide du XXe siècle décimant la communauté arménienne, pourtant bien intégrée à l’Empire ottoman. Les massacres d’Arméniens n’ont pas commencé avec le gouvernement Jeune-Turc, arrivé au pouvoir après la révolution de 1908. François Hollande a estimé le 24 avril qu'en Turquie "des mots importants ont déjà été prononcés" mais que "d'autres sont encore attendus". Découvrez toutes nos lettres déjà parues. Ils réécrivent l'Histoire en occultant la période ottomane, trop peu turque à leur goût, et en rattachant la race turque aux Mongols de Gengis Khan, aux Huns d'Attila, voire aux Hittites de la haute Antiquité. Mais, contrairement à ce que clamait le gouvernement, il n’y avait pas de “révolte arménienne“. Ils étaient majoritaires aussi en Cilicie, une province du sud-ouest de l'Asie mineure que l'on appelait parfois « Petite-Arménie ». CHRONOLOGIE Le 24 avril 1915 a marqué le début du massacre et de la déportation de 1,5 million d’Arméniens par l’empire Ottoman.