«Journal d'Hiroshima»: le terrifiant carnet d'après la Bombe. Une ambiguïté subsiste cependant quant à l'attitude de Suzuki : favorable à la capitulation, il doit composer avec la faction belliciste de l'armée, et a peut-être souhaité, par cette expression, exprimer un simple refus d'aborder la question en public, ou signifier que l'ultimatum n'apportait rien de nouveau. À titre de comparaison, le bombardement de Dresde, l'un des plus gros bombardements de la Seconde Guerre mondiale qui dura 3 jours, nécessita 580 bombardiers (B-17 et Avro Lancaster). Ces types de blessures furent retrouvés chez 70 % des survivants blessés d'Hiroshima et de Nagasaki, mais elles étaient rarement graves. », « l'Union soviétique a déclaré la guerre et lancé les hostilités contre nous », « ne porte pas préjudice aux prérogatives de Sa Majesté à titre de Souverain », « La guerre continuera-t-elle si l'institution impériale et la politique nationale (kokutai) ne peuvent être préservées ? C'est finalement le 14 août, à la suite de ces bombardements, mais aussi de l'invasion soviétique de la Mandchourie commencée le 8 août, et de la reddition de l'armée japonaise du Guandong le 10 août, que le gouvernement japonais cède et accepte sa capitulation. Aucun essai n'ayant été réalisé, les effets ne sont pas encore connus. Le 2 août, Shigenori Tōgō, le ministre des Affaires étrangères, transmit à l'ambassadeur nippon à Moscou, Naotake Satō, un message lui indiquant que l'empereur, le Premier ministre et le Quartier général impérial « plaçaient tous leurs espoirs » dans l'acceptation, par l'Union soviétique, d'une mission de paix menée par le prince Fumimaro Konoe[23]. », D'autres[Qui ?] La bombe fut larguée à 10 h 58 heure locale et l'explosion d'une puissance de 20 kilotonnes détruisit 3,8 km2 de bâtiments dans le district d'Urakami[50],[51]. L'appareil se trouvait pourtant encore à 160 km. Aucun effet des radiations n'a été mis en évidence au-delà de 2,4 km de l’hypocentre : Le nombre des morts dues aux effets à long terme des bombardements nucléaires est, d'après ces chiffres, dérisoire par rapport à celui des victimes des premiers mois. Comme on le voit, Nagasaki ne figurait même pas sur cette première liste. Des blessés présentaient des lacérations jusqu'à 2. le souffle déplaça brutalement les victimes et les blessa par chute ou écrasement. Spaatz est chargé d'en informer Mac Arthur et Nimitz. La déclaration relative au Japon signée par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine ne parle pas de « bombe atomique » mais se termine par une menace claire : « une autre voie choisie par le Japon ne peut que conduire à une destruction rapide et totale ». Le Washington Post écrit : « Même si nous déplorons cette nécessité (d'attaquer avec la bombe atomique), une lutte jusqu'à la mort oblige tous les combattants à infliger un maximum de dégâts à l'ennemi et ceci dans le plus court laps de temps. Hiroshima était un centre d'approvisionnement important et une base logistique pour les forces armées. Ce sont les médecins japonais qui vont le découvrir quelques semaines plus tard[102]. L'article reprend les principaux éléments du communiqué présidentiel, et de l'intervention publique du Secrétaire d’État à la Guerre, Stimson, que Truman avait annoncée. The Great Artiste continua sa mission scientifique autour de Nagasaki pendant que Bockscar se dirigeait vers le sud. Témoignages de six survivants du bombardement recueillis par l'auteur puis publiés dans le journal. D'autres bombes visèrent les usines Mitsubishi et trois bombes sur six touchèrent l'hôpital de Nagasaki. Musée du Mémorial de la Paix de Hiroshima. À 11 h 02, la bombe atomique "Fat Man" a été abandonné sur Nagasaki. Cette décision reste encore fortement critiquée que ce soit au Japon, aux États-Unis ou dans le reste du monde. 68 villes japonaises sont bombardées, et toutes sont partiellement ou intégralement détruites »[39]. J'étais de ceux qui avaient le sentiment qu'il devait y avoir un certain nombre de raisons valables pour mettre en doute la sagesse d'un tel acte. 23). La chance de Kokura (1978) La révolution nucléaire (1977) La bombe ou la vie (1973) La bombe atomique. Le général Groves s'y oppose car les cibles ont déjà fait l'objet de bombardements conventionnels et les effets des bombes ne seront pas assez significatifs sur ces terrains déjà dévastés. En tant que monarchie, le « pays du Soleil-Levant » ne pouvait entamer le chemin de la paix qu'avec l'appui du cabinet japonais. De quelque façon, en coulisse, nous devons négocier avec les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine. Un ministre japonais a provoqué un tollé en déclarant : Débat sur les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, sphère de coprospérité de la grande Asie orientale, crimes contre les prisonniers de guerre et les populations civiles, la traduction libre de l'ordre de Handy à l'attention de Spaatz. Ce n'est qu'après l'essai Trinity que la nature de la mission peut être décidée. Une intense soif gagna les habitants, les victimes cherchaient désespérément de l'eau, mais les soldats avaient reçu l'ordre de ne pas donner à boire aux grands brûlés. Hiroshima 3. Selon Chuck Hansen, les États-Unis disposaient de deux bombes de type Fat Man à la fin de l'année 1945 mais on ne connaît pas la date exacte de leur assemblage. Pour les opposants à l'atomisation, le Japon était déjà profondément affaibli dès le début de 1945 et la capitulation inéluctable. Les États-Unis occupent le Japon jusqu'en avril 1952. Reischauer réfute cette version dans son livre My Life Between Japan And America, 1986, p. 101 : « J'aurais probablement fait ça si j'en avais eu l'occasion, mais ce récit ne contient pas une once de vérité. »[24]. Albert Einstein sera réticent face à la bombe et Leó Szilárd, qui était largement impliqué dans le développement de la bombe, dira après la guerre : « Si les Allemands avaient largué des bombes atomiques à notre place, nous aurions qualifié de crimes de guerre les bombardements atomiques sur des villes, nous aurions condamné à mort les coupables allemands lors du procès de Nuremberg et les aurions pendus. Quatre jours plus tard, les B-29 modifiés du 509e escadron de bombardement commencent à mener des raids d'entraînement contre des villes japonaises avec des bombes conventionnelles de la forme et du poids des bombes atomiques ; d'autres missions ont lieu les 24, 26 et 29 juillet. Ces chiffres correspondent à une exposition cumulée, c'est-à-dire que pour atteindre une telle exposition, il aurait fallu stationner dès l'heure suivant l'explosion et pendant six semaines d'affilée au point le plus radioactif détecté[91]. La ville était faite de maisons presque toutes construites en ossature de bois légère et en papier. Dans les archives du général Spaatz, il est mentionné que l'USAAF désirait larguer la troisième bombe sur Tokyo si les Japonais ne rendaient pas les armes assez vite. J'adresse donc cet appel urgent à chaque gouvernement qui pourrait prendre part aux hostilités, d'affirmer publiquement sa détermination à n'engager, sous aucune circonstance et d'aucune manière, ses forces armées dans le bombardement aérien de populations civiles ou de villes non fortifiées, à condition que les mêmes règles de guerre soient scrupuleusement respectées par leurs adversaires. À la suite de la défaite du IIIe Reich, plusieurs scientifiques qui travaillaient sur le projet eurent le sentiment que les États-Unis ne devaient pas être les premiers à utiliser de telles armes. Le 9 août, il demanda à son garde des Sceaux Kōichi Kido d'organiser une conférence impériale pour « contrôler la situation » car « l'Union soviétique a déclaré la guerre et lancé les hostilités contre nous »[108]. On pensait qu'il s'agissait juste de quelques lignes coupées par un bombardement isolé. Si l'origine de ces chiffres est inconnue, l'ordre de grandeur ne paraît pas invraisemblable comparé au bilan d'Okinawa. L'opérateur chargé des liaisons radio à Tokyo, un employé de la Nippon Hōsō Kyōkai, remarqua que la station d'Hiroshima ne répondait plus. Mais celui-ci était dominé par des membres de l'armée impériale et de la marine, qui ne voulaient céder sous aucun prétexte. Le journal reprend aussi une information de l'agence United selon laquelle Tokyo en appelle au droit international, les Japonais estimant que les États-Unis auraient violé l'article 22 de la convention de La Haye. Pour l'historien spécialiste des États-Unis André Kaspi : « Chacun jugera en son âme et conscience, si Truman a eu raison ou tort, s'il a fait tout ce qu'il fallait faire pour éviter le dernier massacre de la guerre. Chronologie de la capitulation du Japon (1945), Réaction du Japon à l'ultimatum de Potsdam, Hiroshima durant la Seconde Guerre mondiale, Découverte de la destruction par les autorités de Tokyo, Messages américains à la population japonaise, Nagasaki durant la Seconde Guerre mondiale, Conséquences humaines et matérielles des deux explosions nucléaires, Blessures liées au rayonnement thermique et aux incendies, Blessures liées à l’onde de choc et à l’effet de souffle, Effets sanitaires à long terme de l’irradiation, Effets sur la descendance de la population irradiée, Analyse comparative des bombardements américains, La censure puis la publication des images, Débat sur la décision de procéder aux bombardements, Polémiques sur les buts de ces bombardements, Les arguments en faveur des bombardements, Le coût humain d'une prolongation des hostilités, La poursuite du bombardement des villes japonaises, La thèse de la posture stratégique face à l'URSS. Si certains membres du gouvernement civil firent des efforts en direction de la paix, ils n'avaient pas le pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu et encore moins une reddition. Mais surtout, le texte insiste sur la collaboration entre Britanniques et Américains, et sur la nécessité à laquelle ils se sont trouvés confrontés de réaliser le programme sur le sol américain, et non au Royaume-Uni, trop exposé. La BBC nous rappelle que l'ancienne capitale impériale était jugée, à l'été 1945, une cible idéale par un comité de militaires et scientifiques américains chargé d'élaborer une liste de villes, car elle n'avait pas encore été bombardée et que de nombreuses industries y avaient été relogées. Cette affreuse affirmation doit vous faire réfléchir et nous pouvons vous assurer solennellement qu'elle est terriblement exacte. Diverses industries y étaient implantées : fabriques d'équipements militaires et de munitions, chantiers navals, usines aéronautiques, etc. Dans l'attente d'une issue aux négociations menées avec les Soviétiques, l'empereur ordonne le 31 juillet au Garde des sceaux Kôichi Kido de prendre les mesures pour défendre « à tout prix » les insignes impériaux[22]. Une sélection personnalisée des articles de Slate tous les matins dans votre boîte mail. Depuis 1945 la légalité des bombardements stratégiques et de l'usage des armes nucléaires reste un point discuté du droit international. Le 26 juillet 1945, elles arrivèrent sur la base américaine. Il est également probable que le Japon eût mené de telles actions punitives en cas de famine prolongée. À Okinawa, les soldats de l'armée impériale s'étaient fait tuer presque jusqu'au dernier, et de nombreux civils étaient amenés à se suicider, généralement sous pression de l'armée qui organisait elle-même ces suicides collectifs. De nombreuses voix[Lesquelles ?] En 2015, 70 ans s'étaient écoulés depuis que la bombe atomique avait été lâchée sur Nagasaki. Le seul vecteur possible pour la bombe était le Boeing B-29 Superfortress, seul bombardier lourd capable d'atteindre le Japon à l'époque. Ces témoignages permettront de mieux estimer les effets des bombes sur la population. Deux autres B-29 décollèrent peu après : The Great Artiste piloté par Frederick Bock et The Big Stink piloté par le lieutenant-colonel Hopkins. » Il contient une allusion à la course à la bombe en indiquant que fort heureusement, les Allemands qui avaient mis au point les missiles V1 et V2, ne disposaient pas également de l'arme nucléaire. Le quotidien argentin Critica du 8 août[101] explique que « toute vie humaine, animale et végétale a disparu à Hiroshima, le gouvernement a ordonné l’évacuation des grandes villes » et reprend une information de l'agence Reuters, selon laquelle il y a eu plus de 100 000 morts, brûlés vifs ou tués par la chaleur et la pression. Une scission apparut alors entre l'armée et le pouvoir civil. Kokura 5. Le bilan est terrifiant : 74 000 morts et 80% des bâtiments détruits. Hiroshima était la cible prioritaire pour le bombardement. Celui-ci gérait l'ensemble de la défense de la partie méridionale de l'archipel. Si l'on considère que les causes inconnues sont essentiellement des causes « mécaniques », cette catégorie est donc à l'origine de plus de 70 % des décès. Après trois survols de Kokura, les deux avions se dirigèrent vers Nagasaki, la seconde cible, pour procéder à un bombardement visuel des principales usines de la ville. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l'avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Et si Kokura a échappé par miracle à la destruction par la bombe atomique, c'est aussi le cas d'une autre ville: Kyoto. Une étude, le United States Strategic Bombing Survey, organisée par l'armée américaine après la capitulation, consista à interroger des centaines de dirigeants militaires et civils japonais au sujet des bombardements ; il en ressort que : « D'après une étude poussée de tous les faits et avec l'appui des témoignages de dirigeants japonais encore en vie, le groupe d'étude est de l'avis que le Japon aurait certainement capitulé avant le 31 décembre 1945 et peut-être même avant le 1er novembre 1945.