Le point central de la philosophie politique de Platon résulte d’un constat : les dirigeants de la Cité (rois, souverains, etc.) Connaître, savoir, relèvent des devoirs civiques au même titre que l’acte de voter. Le politique : L’homme / femme politique, acteur de la politique. », 33- L’une des principales caractéristiques de la pensée platonicienne fut de considérer, comme la plupart des dogmatiques, d’ailleurs, qu’il existe des critères de vérité indépendants des perceptions sensibles. Seulement, et rappelons-le, cette quête n’entre pas dans la spéculation de Protagoras. Platon revient à Athènes en -387. Les gardiens sont obligés de se consacrer entièrement au service de l’État. » Ici, l’équilibre entre liberté et devoirs s’avère des plus subtils. En effet, la pensée platonicienne, et en dépit de ses fabulations, a bénéficié, d’une part du contexte politique et culturel de l’époque et, d’autre part, de la fascination qu’exerce le divin sur les hommes : « Le genre humain est avide de fables captivantes, a dit Lucrèce. Le Banquet - Phèdre, Paris, Garnier-Flammarion, 1966. L'éducation est un monopole de l'État, et elle ne concerne que les enfants, fils et filles des gardiens. C’est pourquoi Protagoras est allé jusqu’à réfuter la distinction entre l’opinion (la doxa) et la vérité. Sans cette condition sine qua non (qui fonde les croyances, notons-le), la raison humaine se heurte à sa propre solitude et conduit inévitablement à l’homme mesure de Protagoras. Ajoutons même, que certains de ses aspects sont, de nos jours encore, d’une remarquable actualité. Ce système explique, entre autres, le « syndrome » de l’homme providentiel. En effet, ces articles comportent des passages permettant de comprendre la pensée et le rôle des sophistes durant le Ve et le IVe siècle qui furent également ceux de Socrate et surtout de Platon. » Finalement, Rousseau vient de se faire l’écho d’une idée semblable exprimée par le philosophe chinois Confucius : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. Pour lui, donc, la crise conduisant à la tyrannie ne relève pas de dysfonctionnements ayant affectés les institutions mais d’une soif déraisonnable de liberté : « Ainsi, déclare-t-il, l’excès de liberté doit aboutir à un excès de servitude, et dans l’individu et dans l’Etat. (Ou, peut-être, l’ai-je mal étudiée...) D’une manière générale, et du point de vue politique, un gouvernement aristocratique est constitué par des hommes politiques censés être les meilleurs. (558b). ». ), Platon fait mine d’ignorer que Protagoras a consacré son existence à l’éducation du citoyen et, que pour lui, cette éducation ne pouvait être que politique. Platon, critique de la démocratie. Car, si tout le monde ne peut être riche il n’est pas pour autant indispensable que beaucoup d’entre-nous soient pauvres. Fi ! Nous l'avons décrit. En d’autres termes, peut-on se fier à Platon ? Et puis, finalement, quelles sont les failles juridiques de la Cité responsables de ce crime ? 25- Si donc, la liberté s’inscrit dans un cadre juridique, elle ne peut uniquement relever de ce que l’on nomme aujourd’hui : le libre arbitre. Finalement, l’enjeu de ces combats concernèrent ce que l’on appelle aujourd’hui, en politique, le progrès social. On retrouve effectivement des ressemblances dans les procédés des hommes politiques d'aujourd'hui surtout en cette période électorale. Platon semble être plus mitigé : « Ainsi, en vérité, et quoi qu’en pensent certaines gens, le véritable tyran est un véritable esclave, condamné à une bassesse et à une servitude extrêmes (...) C’est pour lui une nécessité d’être, et par l’exercice du pouvoir de devenir bien plus qu’auparavant, envieux, perfide, injuste, sans amis, impie, hôte et nourricier de tous les vices ; tout ce par quoi il est le plus malheureux des hommes et rend semblables à lui ceux qui l’approchent. Suivant sa logique qui repose, comme nous venons de le voir, sur le parallélisme entre la composition de la cité et celle l’âme, Platon précise sa pensée : « Or, s’interroge-t-il, peut-elle être autre chose (l’injustice) qu’une sorte de sédition entre les trois éléments de l’âme, une confusion, une usurpation de leurs tâches respectives, la révolte d’une partie contre le tout pour se donner une autorité à laquelle elle n’a point droit, parce que sa nature la destine à subir une servitude que ne doit point subir ce qui est de race royale. Mais, il ne faut pas oublier, lorsqu'on le lit, que c'est un homme de l'Antiquité qui vécut de 427 à 348 av. D’un coté, comme de l’autre, il y a un déchirement face auquel la raison s’avère inopérante. On déplore avec insistance, depuis une vingtaine d’années, les malheurs de l'éducation nationale : les profs malmenés, leur autorité contestée par les élèves et les parents, le niveau insuffisant d’éducation, les classes intenables. Même les pays anglo-saxons, pourtant réputés plus soucieux de la condition humaine, tentèrent de définir des moyens de luttes contre les autres races afin de préserver la race blanche, censée être supérieure. Seulement, si cette conception reste tout à fait recevable, elle implique toutefois la soumission de la politique au profit de l’éthique (Aristote inversera ce processus en affirmant que c’est la politique qui assigne à l’éthique à la fois sa place et sa fonction.) » Dès lors : « la justice ne peut avoir chez l’individu que le même caractère que dans la cité. Toutefois, nous pouvons remarquer que cet envoûtement ne pourrait fonctionner s’il n’était porté par la crédulité humaine comme, par exemple, nous le montre l’extraordinaire charisme verbal d’un Hitler ou, toutes proportions gardées, d’un Danton. Durant les affrontements qu’elle génère, la politique ne s’encombre guère d’états d’âme car sa vocation première consiste à promulguer les avis du vainqueur et que ce celui-ci ait tort ou raison. Ainsi, Platon est le fondateur spirituel du christianisme, au même titre que Jésus. Portugais. 1. Et, le cas échéant, en recourant au mensonge : « Et s’il appartient à d’autres de mentir, nous dit Platon, c’est aux chefs de la cité, pour tromper, dans l’intérêt de la cité, les ennemis ou les citoyens. Ibid. » Ce fragment illustre le désabusement et la pensée réelle de Thrasymaque qui prit acte de “l’abandon des dieux” et d’une réalité qu’il désapprouvait sinon pourquoi aurait-il considéré cette justice, absente de la cité, comme le plus grand bien des hommes ? À titre d’exemple, évoquons la Grande Bretagne dont les femmes (grâce aux combats menés par les suffragettes) durent attendre l’année 1928 pour accéder enfin au droit de vote. En effet, qui peut vraiment affirmer que la vie est indispensable au cosmos ? Enfin, la tendance procédurière qui se développe en Europe et qui semble nous venir des USA était déjà là du temps de Platon : "Dès lors ce sont poursuites, procès et luttes entre les uns et les autres". Non, il ne faut pas redouter le contredit car il est nourricier de notre propre pensée. Mouvements politiques et philosophiques dans le Politique de Platon nous-mêmes la question de la philosophie – et plus largement de la connaissance – et de son rapport avec la politique. J.C.), déclara ceci : « Si le stoïcien Chrysippe n’avait pas existé, il ne serait rien. Témoin impuissant de ce désastre, Platon jeta sans doute les bases de sa philosophie politique en s’interrogeant sur les causes qui exposent les Cités à la corruption et à l’injustice pour, finalement, sombrer dans la dégénérescence. Cependant, la philosophie politique de Platon délaisse assez souvent la politique, à proprement parler, au profit de l’éthique (ne dit-on pas, en effet, que Socrate est l’inventeur des sciences morales ?) Dans les premiers jours de son pouvoir, il flattera les pauvres et les riches. Ainsi, Platon est le fondateur spirituel du christianisme, au même titre que Jésus. Rien n'a changé ! Quant aux autres, Platon les qualifie ainsi : « Mais ceux dont on peut se défaire en s’y appliquant de bonne heure, dont la présence, au surplus, ne produit aucun bien, et ceux qui font du mal, si nous appelons tous ces désirs superflus ne leur donnerons-nous pas la qualification qui convient ? En effet, l’écart entre le vote qui exprime le désir de nos concitoyens et la politique menée par nos élus devient tel que beaucoup de français semblent, chaque jour davantage, prêts à franchir un terrible rubicon.) C'est un modèle social très archaïque lié au religieux. Il existe une loi non écrite selon laquelle une classe sociale opprimée par une autre finit par se révolter. Ibid. « De tels hommes seront avides de richesses, … ils adoreront farouchement, dans l'ombre, l'or et l'argent, car ils auront des magasins et des trésors particuliers, où ils tiendront leurs richesses cachées, et aussi des habitations entourées de murs, véritables nids privés, dans lesquelles ils dépenseront largement pour des femmes et pour qui bon leur semblera ». La meilleure citation de Platon préférée des internautes. L'étude de la philosophie politique de Platon fournit un exemple privilégié de l'impossibilité d'expliquer et d'exposer analytiquement le contenu d'une pensée quelconque, sans chercher à en pénétrer l'arrière-fond concret et tangible, bref de séparer la philosophie de " l'histoire de la philosophie " elle-même. L'homme philosophique. Considère en effet ce qui arriverait si l’on choisissait les pilotes de cette façon, d’après le cens, et que l’on écartât le pauvre, bien qu’il fût plus capable de tenir le gouvernail... Ibid. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . L'âme dominée par la force et le courage formera les guerriers chargés d’assurer la défense. ». Seuls les électeurs peuvent être considérés comme responsables des conséquences de leur choix. Après tout, est-il à ce point indispensable que nous tous pensions la même chose ? Bien entendu, l'effet d'entraînement est toujours aussi fort. Or, nous voyons que les hommes ne la pratiquent pas. Seulement, pense Platon : « Il faut voir le résultat de tous ces abus accumulés. » (Ici, nous sommes quasiment chez Machiavel...), 16- Ne quittons pas la République et intéressons-nous à ce que Platon pensait des divers gouvernements existants afin de distinguer, chez chacun d’entre eux, les forces et les faiblesses qui les caractérisent. Blog de omarkhayyam :Cpge _ omarkhayyam . Vers la fin de sa vie, il fut fait prisonnier et l'un de ses meilleurs amis fut assassiné. Voila, donc, ou mena l’eugénisme et il n’est pas du tout certain que l’humanité soit enfin débarrassée de cette peste. Comment l'homme accède-t-il aux idées ? Il videra peu à peu la Cité de ses meilleurs éléments pour mettre au contraire en évidence ceux qui sont de piètre qualité morale et intellectuelle. Le trait de caractère de l'oligarque est l'avidité, l'avarice, la passion du gain. D’ailleurs, et avec un certain cynisme, le sophiste Gorgias est des plus clairs : « Je veux dire le pouvoir de persuader par ses discours les juges au tribunal, les sénateurs dans le conseil, les citoyens dans l’assemblée du peuple (...) Avec ce pouvoir, tu feras ton esclave du médecin, ton esclave du pédotribe et, quant au fameux financier, on reconnaîtra que ce n’est pas pour lui qu’il amasse de l’argent, mais pour autrui, pour toi qui sait parler et persuader les foules. Pour Platon, à chacune de ces classes correspond une des trois parties de l’âme humaine. Platon aborde la philosophie politique principalement dans trois livres : La République, Le Politique, et Les Lois. Or, cette notion de conflit présuppose l’existence d’une contradiction interne à toute réalité, contradiction ontologique, pourrait-on dire. C’est apparemment sur ces groupes de trois ou de quatre qu’on se fonda pour le classement des œuvres de Platon. C’est l’une des questions (mais pas la seule) qui sous-tend la philosophie politique de Platon et la conception de sa Cité idéale dans laquelle, selon lui, une telle iniquité ne pourrait dès lors plus advenir. Rien n’est moins sur surtout si l’on prend en compte la pieuvre libérale dont les tentacules venimeux n’hésitent pas à s’agripper aux nations les plus évoluées. » Platon aurait pu oublier les femmes mais, rassurons-nous, il n’a pas commis cette erreur : « Et nous allions presque oublier de dire jusqu’où vont l’égalité et la liberté dans les rapports mutuels des hommes et des femmes. Dans cet état de conflit, la philosophie se résume à une recherche du pouvoir. 561a. Supra) Or, constate Socrate, il n’en est rien : « Mais parmi les gouvernements actuels, lui demande-t-on, quel est celui qui, selon toi, convient à la philosophie ? Ceci explique aussi les revirements, les trahisons idéologiques, que l’on reproche à nos gouvernants qui, admettons-le, sont bien obligés de s’adapter aux données, sans cesse changeantes, imposées par ce nouvel environnement. mon ami, c’est ce gouvernement si beau et si juvénile qui donne naissance à la tyrannie. Introduction. Et cela, tant les divergences entre ces deux courants de pensée furent importantes et influencèrent, notamment, la philosophie politique de Platon. Le "jeunisme" que l'on pourrait croire vraiment de notre temps, puisqu’il est apparu dans les années 1970/80, existait déjà il y a 2000 ans : « les vieillards, de leur côté, s'abaissent aux façons des jeunes gens et se montrent pleins d'enjouement et de bel esprit, imitant la jeunesse de peur de passer pour ennuyeux ». Mais il est aussi un animal égoïste. Tout simplement pour obtenir (et former ensuite) les meilleurs combattants possibles (les hoplites.) La meilleure citation de Platon préférée des internautes. Il cherche un moyen de répondre aux exigences politiques. « Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants », cela aboutit inévitablement au désordre. 2- Ici, une parenthèse s’impose. 453a. Dans les premiers temps, la philosophie politique n’était qu’une branche de la philosophie, pratiquée par des philosophes touche-à-tout (Platon, Aristote) avant de se spécialiser à l’époque moderne (Machiavel, Montesquieu, Rawls, …) Cette réminiscence est difficile. Ceci est accentué par le fait que « Les citoyens se découvrent des sujets de dépense » et donc, pour y pourvoir, « ils tournent la loi et lui désobéissent, eux et leurs femmes ». Elles sont au-delà du monde sensible et même du monde divin. La société se divise en deux classes, celle des pauvres et celle des riches. Oui, Protagoras a eu raison de penser que, sur un même sujet, on pouvait exprimer deux discours contradictoires car toute pensée est singulière et interprète le réel perçu, ou supposé, à sa guise. Sciences de l'éducation. La sagesse n’étant pas une vertu cardinale de l’espèce humaine, on ne peut espérer un consensus librement consenti. Pour les enfants des sujets inférieurs, - c’est moi qui souligne -, et même ceux des autres qui auraient quelque difformité, ils les cacheront en un lieu interdit et secret, comme il convient. Fiche de lecture de 3 pages en philosophie politique : Platon, La République - la cité idéale. Soupçonneux jusqu’au délire, il effectue purges sur purges (Ici, on reconnaît facilement Staline) afin de se débarrasser d’éventuels rivaux : « D’un oeil pénétrant, nous dit Platon, il doit discerner ceux qui ont du courage, de la grandeur d’âme, de la prudence, des richesses ; et tel est son bonheur qu’il est réduit, bon gré mal gré, à leur faire la guerre à tous, et à leur tendre des pièges jusqu’à ce qu’il en ait purgé l’Etat ! En effet, ces notions ne la concernent pas et on ne peut donc lui reprocher de les ignorer. Et, assez paradoxalement, un Etat sans lois ne peut être qu’un Etat sans libertés : « Dans un Etat, nous dit Montesquieu, c’est à dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à pouvoir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être pas contraint de faire ce qu’on ne doit pas vouloir. Ceci étant, l’avenir a démontré que le pragmatisme des sophistes était bien plus près de la réalité que les conceptions, pour le moins éthérées, de Platon. » Dès lors, la réalité des choses relevant du monde sensible (celui que nous percevons) est assujettie à sa relation avec le monde intelligible et le chemin qui permet à l’un d’atteindre l’autre est la dialectique ascendante. Est-on véritablement à l’abri de reculs voire de régressions ? Lisez le TOP 10 des citations de Platon pour mieux comprendre sa vie, ses actes et sa philosophie. Et, quel croyant peut-il soutenir que l’action divine relève de la nécessité ? Politique, avec l’intention d’y adjoindre le Philosophe, qui est resté à l’état de projet, et aussi la République, le Timée, le Critias et un dialogue qu’il n’écrivit pas. C’est ainsi que chez Platon, comme chez beaucoup de « moralistes » d’ailleurs, cette quête du « mieux vivre » commence quasiment toujours par des interdits. Non, Platon, tu n’as pas raison de penser qu’il existe quelque part, hors de l’expérience humaine, un modèle transcendantal de la justice. Mouvements politiques et philosophiques dans le Politique de Platon nous-mêmes la question de la philosophie – et plus largement de la connaissance – et de son rapport avec la politique. Sa thèse principale est que le désordre et la tyrannie viennent de vices qui sont autant sociaux qu'individuels (ils touchent à la fois la Cité et l'âme des individus). Ce document a été mis à jour le 11/04/2010 J.C.), il nous dit que : « Sur les dieux, je ne puis rien dire, ni qu’ils soient, ni qu’ils ne soient pas ; bien des choses empêchent de le savoir, d’abord l’obscurité de la question, ensuite la brièveté de la vie humaine. Aussi, peut-on comprendre que le discours, en recourant aux antilogies, traduise un relativisme devenu inévitable. Mais, que pense-t-il de la liberté ? En effet, non seulement ils approuvèrent les pogromes (mouvements populaires antisémites instigateurs de pillages et de massacres) mais, de surcroît, n’hésitèrent pas à les susciter. Ou bien en croirons-nous Protagoras et dirons-nous qu’il est froid pour celui qui a froid, et qu’il n’est pas froid pour celui qui n’a pas froid ? » Ceci étant, et même s’ils sont loin d’être idéaux, des gouvernements existent bel et bien. Toutefois, ce mode de désignation du président de la République (associé à la constitution de 1958) a prouvé son efficacité en maintenant une stabilité politique qui fit tant défaut à la quatrième République. C’est en effet lors de ses débats que s’affrontent les discours opposés de deux partis ou, si l’on préfère, s’actualisent les antilogies de Protagoras. Pour eux, en effet, les hommes agissent en fonction de ce qu’ils sont et non selon l’idée qu’ils pourraient se faire d’un cosmos sous la tutelle de divinités plus ou moins soucieuses de la condition humaine. 17- Comme nous l’avons constaté précédemment, Platon déplore que la Cité idéale ne soit qu’un souhait et non une réalité. » Plus loin (Ibid. » Si donc, il serait tout à fait inconvenant d’associer un régime timocratique à une tyrannie, il n’en demeure pas moins qu’il s’est éloigné des valeurs propres de l’aristocratie. "En premier lieu, n'est-il pas vrai qu'ils sont libres, que la Cité déborde de liberté et de franc-parler, et qu'on y a licence de faire ce qu'on veut ? Titre : « Le politique » de Platon : tisser la cité Éditeur : Paris : J. Vrin, 2004 Description : 256 p. ; 22 cm Résumé : Un commentaire de l’oeuvre de Platon qui tente de dégager le lien entre philosophie et politique. Ces vices produisent une perversion des gouvernements qui aboutit à quatre Cités injustes que Platon appelle la timarchie, l'oligarchie, la démocratie, la tyrannie. Car, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, si la loi limite notre liberté, elle en est pourtant la condition essentielle. Il en va de même pour l’homme d’argent. Ceux-ci, finalement alertés, chercheront à comploter afin de le faire disparaître. Ce tyran finira par s’enivrer peu à peu de son pouvoir. Car, nous dit-il dans le Théétète (386d) : « Un homme ne serait jamais réellement plus sage qu’un autre (donc plus juste), si la vérité n’était pour chacun que ce qui lui semble.