Quand des députés voulurent défendre le calife en arguant que c'était un atout diplomatique pour la Turquie, Mustafa Kemal fit immédiatement appliquer la loi qu'ils avaient fait voter, il les déféra dans des tribunaux et les fit condamner à mort. Pour avoir un arbitre, les députés demandent à Kemal de venir présider l'assemblée et de proposer une solution. Pour Mustafa Kemal, il s’agit de faire en sorte que la Turquie échappe au sort réservé à l’ensemble d’un mond… Elle eut également pour impact de lutter efficacement contre l'analphabétisme. »[3] En s'attaquant au califat, Mustafa Kemal est vu comme s'attaquant indirectement à l'islam. Il faut noter cependant l'absence de spécialistes turcs de la Révolution française. Son modèle de référence restait ancré dans la France des Lumières. Les réformes Lire la suite Le 30 novembre de la même année, İsmet İnönü forme le premier gouvernement. 27 Mayis Darbesi 1960 : relancer la Révolution kémaliste (2/8). Et cet élément est le caractère de la nation. Nous allons mettre notre culture nationale au-dessus du diapason de la civilisation contemporaine. C'était une révolution menée par une élite avec une orientation vers le peuple. Avant d'affronter le public, il passa lui-même plusieurs jours à apprendre le nouvel alphabet. Malgré ses précautions les députés refusent de voter la loi. Au prix de méthodes radicales et autoritaires, il impose sa vision : … Il décide alors de les imposer dans toute l'armée, les convainquant que les porter protège du soleil ; les soldats acceptent donc d'abandonner le fez pour la casquette. Au milieu du 19esiècle, les jours de l'empire semblaient comptés, au point que l'expression le désignant comme « l'homme malade de l'Europe » paraissait en annoncer la mort prochaine. Mustafa Kemal leur répond : « Je ne comprends absolument rien à ce que vous me racontez. Le kémalisme s'identifie seulement dans une forme d'État républicain qui peut le mieux selon lui représenter les souhaits du peuple. « Nous allons élever notre nation au niveau des civilisations les plus riches et les plus civilisées du monde. (, Unification de l'enseignement et suppression des écoles religieuses (, Adoption du nouvel alphabet turc basé sur l'alphabet latin (, Afin d'assurer l'autosuffisance de la Turquie, Kemal Atatürk remplace le. Pour mettre sur pied ce nouveau parti, il visite l'ensemble du pays pour y faire des conférences et des meetings. Pour Mustafa Kemal il faut mettre fin au sultanat sans porter atteinte au califat. Le 17 novembre, le sultan Mehmed VI fuit l'Empire ottoman pour Sanremo. nécessaire]. Mustafa Kemal profita de cet acte pour accuser le calife d'être un agent de l'étranger et de travailler pour les Britanniques. La Turquie est dirigée par Recep Tayyip Erdogan depuis 2003. J'ai décidé en conséquence, que la Turquie serait une République autoritaire, gouvernée par un Président investi de la totalité du pouvoir exécutif. Albin Michel) : « La persuasion n’ayant pas réussi, Mustapha Kémal décida de recourir à la force. Une opposition se forme, Rauf, est président du Conseil, et Mustafa Kemal garde son siège de président de l'Assemblée nationale. La République est proclamée le 29 octobre 1923 et Atatürk en devint le premier président par décision unanime de l'Assemblée nationale. Que reste-il de la révolution kémaliste, 90 ans après la naissance de la République de Turquie ? En 1930, il donne le droit de vote aux femmes aux élections locales et, en 1934, pour les élections nationales ; les femmes et les hommes deviennent égaux en droit[9]. Le 3 novembre 1922, le gouvernement ottoman cesse d'exister, le 5 novembre, Refet Pacha mène un coup d'État et prend en main l'administration de l'Empire et annonce officiellement l'abolition du sultanat. L'armée turque, après la mort de Mustafa Kemal en 1938, reste très fortement imprégnée des principes du fondateur de la Turquie. Beaucoup de musées ont été ouverts, l'architecture a suivi des tendances plus modernes ; la musique, l'opéra et les ballets ont pris une plus grande place. L'ensemble des réformes est destiné à la seule nation turque, l'État n'est plus la propriété d'une famille ou d'un groupe social. C'est pour moi un point d'honneur de demeurer à la fois le Président de l'Assemblée et le chef du seul parti auquel je reconnaisse une existence légale, j'entends le Parti républicain du peuple. Par contre, pour Bernard Lewis, elle s'explique par la volonté de « mettre un peu de baume au cœur sur l'amour-propre turc, durement éprouvé depuis un siècle ou deux » et de « pallier l'effet démoralisateur d'une longue période de défaites et de retraites presque ininterrompues de la part des forces ottomanes, qu'aggravait encore la réaction inévitable aux préjugés occidentaux » contre les Turcs[15]. 1 À partir d'un « incident » survenu le 23°décembre 1930 à Menemen en Turquie, cet article 1 se propose d'analyser le mahdisme comme un objet de l'histoire sociale et politique. Il ne savait pas comment mettre fin à cette institution sans s'attirer les foudres de l'Assemblée et du peuple turc. Un débat s'ensuit alors sur la forme de l'État à donner à la Turquie, Mustafa Kemal arrive à persuader les membres du gouvernement que cette forme de l'État n'est pas la bonne et qu'il faut la changer d'urgence. Selon eux, la fonction de président du parlement et celui de président d'un parti politique sont incompatibles. La dernière modification de cette page a été faite le 17 décembre 2020 à 16:38. Alors les députés essayent de faire voter un autre projet de loi, nul ne peut être le représentant du peuple s'il n'a pas résidé dans sa propre circonscription électorale durant cinq ans au moins. La loi proclamant l'abolition du sultanat est votée à l'unanimité, mais à la suite de l'agitation, Kemal fait évacuer l'assemblée. Des milliers de Turcs furent pendus, fusillés, bâtonnés ou emprisonnés pour refus d’obéissance ». [réf. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. De ce fait, j’entends par le programme d’éducation nationale une culture entièrement dépourvue des superstitions du passé, des idées étrangères qui n’ont aucun rapport avec notre nature et des influences venues de l’Orient et de l’Occident et convenant à notre caractère national et à notre histoire ; car ce n’est qu’avec une telle culture que pourrait être assuré le développement de notre cause nationale.